Je remercie Monsieur Christophe Chaillou, Sénateur, et Madame Caroline Janvier, Députée, pour leur présence parmi nous.
Je remercie également les maires et élus des villes voisines, notamment : Madame Valérie Barthe-Cheneau, maire de la Chapelle St Mesmin et Monsieur Alain Touchard, maire d’Ormes.
Je tiens à vous remercier d’être venus pour ces vœux de la ville de Saran et je vous souhaite la bienvenue dans cette belle salle, la Halle des Sports Jacques Mazzuca.
Alors que certains déclarent en avoir marre d’être leurrés à tous leurs vœux, c’est au contraire pour nous un grand plaisir de vous retrouver dans une ambiance chaleureuse, dans cette Halle Jacques Mazzuca, qui représente beaucoup pour moi et l’ensemble du conseil municipal. Et je vous invite à y venir voir certains matchs de hand le dimanche après-midi où on est très fiers de crier « Ici, Ici, C’est Saran ! ».
Certes, il y a beaucoup à dire sur le contexte international, et on a une pensée pour tous les peuples qui subissent la guerre, la pauvreté, le réchauffement climatique, poussant des millions de personnes à quitter leur pays natal. De même, il y a beaucoup à dire sur la situation nationale et les décisions contestables prises en France. D’ailleurs, nouveau premier ministre ou pas, remaniement ou pas, c’est toujours le Président de la République qui malheureusement poursuit sa même politique. Mais doit-on, à cette occasion des vœux, tomber dans un marasme et en rajouter une couche avec des Françaises et des Français qui subissent de plus en plus cette crise.
Ne devrions-nous pas être, pour une fois encore, porteur d’espoir ?
J’ai au moins appris une chose dans ces dernières déclarations. C’est que ces mêmes personnes trouvent choquant d’être attaqués lorsque l’on dit des choses. Pourtant, c’est le même constat que je fais lorsque nous prenons la parole pour contester certaines orientations de la métropole, et que l’on se fait systématiquement critiquer.
Alors qu’est-ce qu’il se passe à Saran ? Notre ville poursuit son développement. Elle propose de nouveaux logements qui permettent de stabiliser le nombre d’habitants. Preuve à l’appui, l’Insee indiquait 16 787 habitants au 1er janvier 2023 et 16 888 au 1er janvier 2024. Soit 101 saranais de plus. Ce n’est pas la densification à outrance de la population qu’on peut me reprocher. À travers ces chiffres, je n’ai pas l’impression de tromper les gens, puisque je le dis depuis quelques années : sans développement de l’habitat, nous ferions face à des fermetures de classes.
Nous accueillons aussi de nouvelles entreprises et donc de nouveaux emplois. La reconversion de toutes les anciennes friches poursuit son cours. Bientôt, nous aurons oublié les bâtiments désaffectés et abandonnés de la Chatonnerie, de Quelle et de l’ancien aérodrome.
La zone d’activités artisanales de la Motte Pétrée est très demandée et la deuxième tranche est presque totalement commercialisée, permettant à des artisans, des petites entreprises ou des PME de se développer et nous en sommes fiers.
Sans oublier Pôle 45 qui se porte bien, et mieux encore depuis l’ouverture du second diffuseur autoroutier qui était attendu depuis longtemps.
Nous avons également la ZAC des Portes du Loiret portée par le département qui se poursuit. Ce quartier mêlant habitat, services médicaux et paramédicaux, et zone d’activité est en pleine mutation grâce à sa position idéale au cœur de la commune et desservi par la bretelle d’autoroute et la tangentielle.
Tout en poursuivant notre développement, nous tâchons de préserver l’environnement et la biodiversité. 41 % du territoire saranais est composé d’espaces végétalisés soit 813 hectares au total dont 2 tiers en espaces naturels et 1 tiers en surfaces agricoles… le reste de la commune, soit 1147 hectares, est urbanisé et réparti entre 43 % d’activités économiques, 37 % d’habitat et 20 % pour des équipements publics.
Nous avons également reclassé 40 hectares qui étaient constructibles en zones naturelles lors de la dernière modification du PLU, et depuis 2020 nous avons acheté près de 140 000m² de bois et de terres agricoles afin de les protéger de l’urbanisation. Et pour que la nature ne soit pas uniquement sanctuarisée dans certains secteurs, nous améliorons le cadre de vie des zones urbaines en replantant des arbres, ou en créant une micro-forêt par exemple. Le maintien et la remise en culture sont également dans nos priorités, et l’arrivée de nouveaux maraîchers au Domaine du Clos Vert est une très bonne nouvelle.
Mais une commune qui se développe, c’est aussi une commune qui a besoin de services publics. Le département a déjà acté d’importants travaux au collège Montjoie pour améliorer les conditions d’accueil de nos jeunes et du personnel et c’est une bonne chose. Ce sont près de 8 millions d’euros qui sont engagés par le département.
Mais cela ne suffira pas, Saran a besoin d’un second collège. Parmi les terrains que possède le département sur la ZAC des Portes du Loiret, nous avons réussi à garder une réserve foncière qui servira à accueillir cet établissement public nécessaire.
Du côté d’Orléans Métropole, nous attendons surtout un Transport en Commun en Site Propre mais on n’en est encore qu’au stade des études. À mes yeux, il est primordial que la métropole évolue vers une métropole des proximités, privilégiant le bien-être quotidien de ses habitants plutôt que de se concentrer uniquement sur de grands projets somptueux.
Le projet des mails d’Orléans chiffré à 60,5 millions d’euros, auxquels il faut ajouter plus de 13 millions d’euros pour le réaménagement de la ligne de tram à Place d’Arc, plombe le budget de la Métropole et obère tous les investissements de proximité nécessaires dans nos communes. Les mails d’Orléans ce sont 33 millions d’euros de plus que le budget de toutes les voiries structurantes des 22 communes réunies !
Je vous en parlais l’année dernière, il n’était pas exclu que la Métropole refasse la rue du Bourg en 2024 ou 2025. Vous savez ce qu’on dit « la patience est une vertu ». Mais elle ne remplit pas les nids-de-poule ! On ne peut pas payer Co’met et la réfection des mails d’Orléans et aussi assumer ses responsabilités et entretenir les voiries. Cependant, nous continuerons, comme nous l’avons toujours fait, à faire entendre la voix des saranais et de l’intérêt général.
Même si on nous taxe souvent d’être contre tout à la métropole, on sait aussi soutenir les projets auxquels on croit. Et des fois à la fin, on nous donne raison. La métropole prévoit ainsi de créer un réseau de chaleur à partir de l’UTOM. L’objectif : alimenter en chaleur Pôle 45, mais également une partie de Saran. Au stade des études pour l’instant, le planning envisage tout de même une mise en service pour fin 2026. Pour rappel, il s’agissait d’une proposition de Saran lors de la construction du Centre pénitentiaire. Dommage qu’on ne nous ait pas écoutés à cette époque, on aurait gagné 15 ans !
Mais revenons aux projets de la ville.
Vous le savez certainement, la ville connaît une situation financière compliquée, comme toutes les communes. Après des années de baisse de dotations de l’État, dont le cumul depuis 2014 représente plus de 19 millions d’euros pour Saran, voilà maintenant une forte inflation et une explosion des coûts de l'énergie. Ces difficultés budgétaires constituent des obstacles auxquels nous devons faire face. Nous ne pouvons ignorer les défis qui se dressent devant nous en cette nouvelle année.
Nous devrons trouver les solutions nécessaires pour les surmonter et maintenir la qualité de vie et de service public qui nous est chère.
Dans ce contexte, nous maintenons des choix politiques importants. Depuis 2010, les taux des impôts communaux n’ont pas augmenté. Cela continuera.
Nous maintenons aussi les subventions aux associations. Certes nous avons mis en place des nouvelles conventions d’objectifs qui peuvent inquiéter certaines d’entre elles, mais cela permettra que l’argent public soit attribué plus efficacement, tout en accompagnant les associations.
Nous poursuivons aussi nos investissements, notamment le nouveau groupe scolaire dont le chantier a démarré l’an passé et qui sera livré en 2025. C’est un investissement très important pour notre commune, la plus grosse réalisation de ces 20 dernières années, et nous pouvons être fiers de le voir sortir de terre malgré ces difficultés.
En 2020, après notre réélection, nous avions rédigé un projet de mandat. Cette feuille de route nécessite bien sûr des ajustements au vue de l’évolution de la situation. Alors que nous venons de passer la moitié du mandat, aujourd’hui plus de 50 % de nos engagements ont été réalisés et 25 % sont en cours de réalisation.
Nous nous étions d’ailleurs engagés dans notre programme à « Mettre en place des assises de la ville comme point d'étape au cours du mandat ». En 2024, nous organiserons de nombreuses rencontres avec les saranaises et les saranais, avec les associations et avec tous ceux qui de près ou de loin ont un lien avec Saran. Ce grand moment citoyen à l’échelle de notre ville, va nous mobiliser pendant plusieurs mois. Il nous permettra de réaliser un bilan de l’action municipale, de redéfinir avec les saranaises et les saranais les besoins, les attentes, et les priorités pour la fin du mandat. Elles débuteront dès le 11 mars.
En cette nouvelle année, le message est clair. Restons positifs et ambitieux, et continuons à construire notre avenir ensemble, chacun en conservant nos valeurs. Avant de conclure, permettez-moi de vous remercier de votre attention et de vous présenter mes vœux les plus chaleureux. Nous allons maintenant partager un verre pour fêter cette nouvelle année, c’est un moment important dans la commune au cours duquel nous pouvons faire un point sur la situation locale et échanger ensemble autour d’un verre partagé.
Je remercie les services municipaux qui ont préparé cette cérémonie.
Merci à toutes et à tous, et que cette année soit pleine de joie, de succès pour chacun d'entre vous ! Faisons ensemble de 2024, une année de fraternité, d’égalité et de paix !