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Lutte contre les risques auditifs : doucement les basses !
Pour la troisième année consécutive, le lycée Maurice-Genevoix d’Ingré, les Points information jeunesse d’Ingré et de Saran, et la Fraca-Ma mènent une opération de sensibilisation aux risques auditifs auprès des adolescents. Temps fort de cette année, la journée du jeudi 12 mars.
Exposition au bruit, écoute immodérée et/ou à trop fort volume de la musique sont autant d’exemples de causes de troubles auditifs. Des traumatismes qui peuvent aller jusqu’à la perte de l’audition, soit la surdité, et de fait, bouleverser une vie entière.
Les adolescents sont tout particulièrement exposés à ces risques auditifs, par leurs comportements et leurs pratiques, et le plus souvent par la méconnaissance du danger potentiel. C’est ainsi que depuis 3 ans, dans le cadre du CESC (Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté), le lycée Maurice-Genevoix, en lien avec les PIJ d’Ingré et de Saran et la Fraca-Ma (Fédération régionale des musiques actuelles amplifiées), organise une opération de sensibilisation aux risques auditifs. Ses initiateurs s’appuient sur des constats pour le moins préoccupants. « Au quotidien les adolescents ressentent le besoin de s’isoler, d’être dans leur bulle, de ne pas entendre un bruit extérieur. Pour ce faire, ils haussent le volume de la musique sur leurs téléphones portables. Il s’agit là d’un phénomène de masse » explique Cyril Ravet, animateur au PIJ d’Ingré. Un comportement à risque dont Martine Leconte, infirmière au lycée d’Ingré, a pu déceler les conséquences au cours des dernières années. « Lors d’un test effectué auprès des élèves de Seconde, j’ai relevé chez eux plus de troubles auditifs que visuels. Ce bilan m’a convaincue qu’il y avait urgence à agir ». Et Amélie Duchesne, responsable du PIJ de Saran de rappeler une donnée nationale : « En 2018, 6% des 15-24 ans étaient concernés par la surdité ».
Faire entendre raison
Hasard du calendrier, le temps fort de cette opération de sensibilisation se déroule le jeudi 12 mars, date de la Journée nationale de l’audition. La semaine précédente, une exposition thématique est présentée dans l’atrium de l’établissement qui compte 1 300 lycéens, dont bon nombre de Saranais. De 9h55 à 17h, ce même espace accueille 6 stands d’information et de sensibilisation, au sein desquels les lycéens sont conviés à participer activement. Ateliers « Tester son audition » avec Martine Leconte, infirmière au lycée ; « Construction de l’échelle du bruit à l’aide de mesures » (test avec un sonomètre) avec le PIJ d’Ingré ; « Action de prévention -vidéo ludique- des risques auditifs liés à l’écoute et la pratique des musiques amplifiées » avec la FRACA-Ma ; « Sélection de spots de prévention et témoignages d’artistes » ; « Quiz audition, set de table et par ailleurs fonctionnement de notre système auditif » avec toute l’équipe du PIJ de Saran.
Lors de la précédente édition, 180 lycéens avaient pris part à cette opération sur toute la journée. Un bilan pour le moins encourageant pour cette action menée collégialement et dont se félicite Martine Leconte. « Cela permet de fédérer des compétences et c’est plus agréable et motivant de travailler à plusieurs. Même si l’on ne peut toucher qu’une minorité d’élèves, cette opération est à renouveler. Il faut qu’ils prennent soin de leurs oreilles ». Même résonance du côté de Cyril Ravet. « La musique c’est bien. Mais ce serait dommage de devoir s’en priver à force de l’avoir écoutée trop forte ». Car comme le souligne Amélie Duchesne en guise de conclusion, « Une bonne audition est l’un des aspects de la santé de chacun. Il faut donc se protéger ». À bon entendeur.
Dernière mise à jour :
12 mars 2020
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