À partir du lundi 17 avril, la Ville expérimente la réduction de l’éclairage nocturne. Cette mesure, qui se situe dans la continuité de l’enquête publique de l’an passé, est destinée à faire des économies et à lutter contre la pollution lumineuse. Un premier bilan sera fait en fin d’année.
Sur la plage horaire de minuit à cinq heures, la lumière sera coupée, du lundi au dimanche. Cette opération se déroule sur l’ensemble du territoire hormis quelques points stratégiques : la RD2020, les zones d’activités économiques (Pôle 45, Montaran..), la clinique Oréliance, la tangentielle (qui dépend du Département). L’extinction partielle de l’éclairage public doit permettre de faire des économies et, en réduisant la pollution lumineuse, de protéger la biodiversité. « C’est une bonne mesure, dit Philippe Dolbeault, conseiller délégué au patrimoine. Nous voyons de moins en moins l’intérêt de l’éclairage dans des rues où pratiquement personne ne circule. On a mis tellement d’éclairage que la faune est perdue. C’est bien aussi que la nature reprenne ses droits ».
La réunion publique sur le sujet, organisée le 29 mars salle du Lac, a connu un beau succès. Elle était destinée à présenter l’opération ainsi qu’à répondre aux éventuelles légitimes inquiétudes que pouvait avoir une partie de la population. Ainsi, dans une logique économique et écologique, la mairie a décidé, dès ce mois-ci, de revoir l’éclairage nocturne à la baisse.
Rappelons que c’est la Métropole qui détient la compétence de l’éclairage public et qui bénéficiera des économies d’énergies ainsi réalisées. La Ville ne bénéficiera donc pas de cette baisse de la facture.
La Ville avait l’an passé lancé une enquête sur la pertinence du dispositif. Les sondés (Ndlr : 445 participations enregistrées) s’étaient dits à 90 % favorables à une réduction de l’éclairage nocturne. Saran, comme beaucoup d’autres villes de l’agglomération, adopte ainsi de nouveaux horaires d’éclairage public. Cette mesure faisait partie du programme électoral de 2020. « Il s’agit d’une phase d’expérimentation, dit Sébastien Prévot, directeur de cabinet du Maire. Nous ferons une évaluation en fin d’année et l’opération pourra être ajustée en fonction du retour d’expérience ». L’éclairage est géré automatiquement par des armoires électriques équipées d’horloges astronomiques. Plusieurs rues saranaises en étaient dépourvues, la Métropole a donc dû investir en 2023 dans ces équipements pour mettre en œuvre cette opération. Ce qui explique que l’extinction n’a pu être mise en place depuis les résultats de l’enquête, alors que les habitants s’interrogeaient légitimement sur les économies d’énergies en cette période de crise.
« Avec des horaires divers, une très grande majorité de communes de l’agglomération a mis en place le dispositif, dit Jacky Charles, responsable à la Métropole du service éclairage public. L’action est globalement acceptée et appréciée par la population ».
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